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Title: «Le patrimoine c’est nous!» Voix plurielles autour du cante alentejano
Other Titles: “We are the Heritage!” Plural voices on Cante Alentejano
Author: Pestana, Maria do Rosário
Barriga, Maria José
Keywords: Cante alentejano
Patrimoine culturel immatériel
Patrimonialisation
Chant polyphonique
Portugal (région)
Issue Date: 2019
Publisher: CRAL - Centre de recherche sur les arts et le langage
Abstract: Le cante alentejano, inscrit sur la Liste du Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO en 2014, est un chant polyphonique originaire de la région de l’Alentejo, au sud du Portugal, et qui se caractérise par la prédominance de trois rôles (ponto soliste, alto soliste et baixos ou chorale). Cette inscription a engendré l’émergence de nouveaux ensembles musicaux, stimulé l’activité des musiciens et dynamisé des politiques culturelles locales de sauvegarde des traditions musicales rurales, ainsi que l’économie liée au tourisme. Nous analysons ce contexte « post-inscription sur la liste de l’UNESCO » selon les tensions créées autour de polarités : apprentissage scolaire vs pratique au sein des ensembles locaux ; chanteurs plus âgés vs jeune génération ; ensembles traditionnels vs projets artistiques contemporains ; politiques culturelles locales vs attentes et besoins des ensembles. Si l’on considère que le Patrimoine Culturel Immatériel se tisse et se transmet à travers des interactions et des échanges entre des personnes qui partagent une même connaissance, dans quelle mesure la reconnaissance de l’UNESCO affecte-t-elle les pratiques musicales locales ? Comment les protagonistes du cante alentejano conçoivent-ils cette inscription ? De quelle façon des ensembles vocaux constitués depuis des décennies à la faveur de processus d’« objectification culturelle » font-ils face à ces nouvelles transformations ? Notre recherche est fondée sur un travail de terrain mené auprès de différents ensembles et musiciens, notamment à l’occasion de rencontres publiques organisées avec les acteurs de la musique et de sa revitalisation. L’étude révèle qu’au cours des dix dernières années (timidement pendant la période de préparation de la candidature, puis plus fortement après la reconnaissance de l’UNESCO), les discours et préoccupations qui ont émergé de la pratique du cante alentejano ont été principalement centrés sur l’espoir de disposer de nouvelles opportunités de participation à la vie sociale contemporaine, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’aire géographique de l’Alentejo.
Cante alentejano, inscribed on the UNESCO List of Intangible Cultural Heritage in 2014, is a genre of polyphonic singing from the region of Alentejo in southern Portugal, characterised by the predominance of three roles (ponto soloist, alto soloist and baixos or chorus). Its inscription on the UNESCO List has led to the emergence of new musical ensembles, stimulated musician’s activity, brought new impetus to local cultural policy on the safeguarding of rural musical traditions, and invigorated the tourism-related economy. We analyse this “post-inscription on the UNESCO list” context according to the tensions created around a number of polarities: learning at school vs practice with local ensembles; older singers vs the young generation; traditional ensembles vs modern-day artistic projects ; local cultural policies vs ensembles’ needs and expectations. If we consider that Intangible Cultural Heritage is woven and passed on through interactions and exchanges between people sharing a common body of knowledge, then to what extent does recognition by UNESCO affect local musical practices? How do the protagonists of cante alentejano perceive this inscription? How do vocal ensembles formed decades ago, that have worked in favour of “cultural objectification”, respond to these new transformations? Our research is based on fieldwork carried out with different ensembles of musicians, notably through public gatherings organised with the stakeholders in the music and its revitalisation. The study shows that over the past ten years (mildly during the application preparation process, and more markedly since recognition by UNESCO), the discourse and concerns that have emerged from the cante alentejano practice have primarily centred around the hope of gaining new ways of participating in the social life of today, both within and outside the geographic area of Alentejo.
Peer review: yes
URI: http://hdl.handle.net/10773/28460
DOI: 10.4000/ transposition.3353
ISSN: 2110-6134
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